mardi 4 décembre 2018
samedi 7 avril 2018
Théorie de la musique
Théorie de la musique
1. LA PORTEE
La notation musicale s'écrit sur la portée.
La portée est composée de 5 lignes horizontales parallèles et de 4 interlignes
(espace entre deux lignes), qui se comptent de bas en haut.
De petites lignes, appelées lignes supplémentaires, peuvent être ajoutées au-dessus
et au-dessous de la portée.
Les lignes supplémentaires au-dessous de la portée se comptent de haut en bas,
et celles au-dessus de la portée, se comptent de bas en haut.
2. LES NOTES
Une note est un signe qui se place sur une ligne ou dans un interligne,
soit dans la portée, soit au-dessus ou au-dessous de la portée.
Les notes, en succession ascendante de sons (du grave à l'aigu), se nomment
Do ou Ut, Ré, Mi, Fa, Sol, La, Si.
3. LES CLES
La clé est un signe qui se place généralement au début de la portée.
Elle indique le nom des notes et la hauteur des sons.
La clé donne son nom à la note placée sur la même ligne qu'elle, ce qui nous permet de déduire le nom des autres notes étant donné qu'elles se succèdent toujours dans le même ordre.
La clé de Sol deuxième ligne est utilisée pour noter les sons aigus.
Le chant étant naturel à l’homme, la musique vocale a précédé la musique instrumentale.
On a donc cherché d’abord le moyen d’écrire les sons que peut produire la voix humaine. Or, l’étendue générale de l’échelle vocale, à partir du son le plus grave des voix masculines, jusqu’au son le plus aigu des voix féminines, atteignant presque trois octaves et demie, il faudrait, pour écrire tous ces sons, une portée de onze à douze lignes.
EXEMPLE :
Au moyen d’une telle portée, on pourrait se passer de clef, puisqu’il serait convenu que la note écrite au-dessous de la première ligne correspondrait au son le plus grave des voix communes, c’est-à-dire au fa(voyez ci-après le tableau du système général des clefs). Mais on conçoit l’énorme difficulté, disons l’impossibilité qu’il y aurait à lire rapidement la musique sur une portée formée d’un aussi grand nombre de lignes. Voici donc l’ingénieux moyen auquel on a eu recours.
On observa que, si toutes les voix réunies, celles de l’homme et celles de la femme fournissent en effet, dans leur ensemble, cette étendue d’environ vingt-cinq degrés, néanmoins chaque voix, prise isolément, ne parcourt qu’un espace beaucoup plus restreint, puisque les voix qui descendent bas s’élèvent moins que celles qui atteignent les sons aigus, et que, réciproquement, celles-ci descendent moins que les premières. D’où il résulte que les lignes supérieures de cette portée générale sont complètement inutiles aux voix graves ; qu’au contraire, les voix aiguës n’emploient que les lignes supérieures ; et qu’enfin les voix intermédiaires, se tenant dans la région moyenne de la portée générale, laissent vides plusieurs des lignes supérieures et inférieures. On partit de là, et, supprimant les lignes inutiles à la voix pour laquelle on écrivait, on ne laissa subsister de la portée générale que la portion nécessaire pour écrire la série des sons constituant le diapason de cette voix.
Pour former cette portée partielle, on prit à la portée générale cinq lignes seulement, ce nombre suffisant à peu près à l’étendue commune d’une voix quelconque.
Mais il fallut dès lors avoir recours à un signe indiquant à quelle portion de la portée générale correspondait cette portée partielle.
Tel est le principe des clefs, et l’on voit, ainsi que nous l’avons déjà fait remarquer, que non-seulement les clefs donnent un nom aux notes écrites sur la portée, mais qu’elles établissent le diapason auquel ces notes se rapportent.
Le système des clefs est rendu sensible aux yeux dans la figure suivante, qui le résume complètement.
En détachant de la portée générale les portées partielles, et en plaçant ces dernières l’une au-dessus de l’autre, on aura le tableau suivant :
NOTA. — Bien que la clef de SOL ne figure pas dans ce tableau, on peut voir, par l’exemple écrit sur la portée générale, que cette clef s’applique aussi très-bien à la voix de premier dessus, surtout pour le cas où cette voix aurait à chanter dans la région la plus élevée de son échelle. 4. LE DIAPASON
Le diapason est un instrument qui donne un son fixe servant de référence au La placé dans le deuxième interligne de la portée en clé de Sol deuxième ligne.
5.Signes d’altération
Le dièse ♯, qui hausse la note d’un demi-ton chromatiqueLe bémol , qui baisse la note d’un demi-ton chromatique.Le double dièse, qui se figure de plusieurs manières et qui signifie que l’intonation de la note doit être élevée de deux demi-tons chromatiques.Le double bémol , qui, au contraire, marque qu’elle doit être abaissée de deux demi-tons chromatiques.Le bécarre détruit l’effet des divers signes d’altération, en ramenant la note précédemment altérée à l’état naturel (c’est-à-dire à l’intonation qu’aurait cette note dans la gamme d’ut).
NOTA. — Quand le bécarre annule accidentellement un dièse ou un bémol nécessaire à la constitution d’une gamme, il y produit un son étranger. Par rapport à cette gamme, ce dièse ou ce bémol représenterait donc l’intonation normale, et le bécarre qui viendrait la modifier remplirait le rôle d’une altération.
Toutes les règles relatives à l’emploi des signes d’altération sont applicables au bécarre.
Il y a deux sortes d'altérations: Les altérations essentielles qui sont placées au début de la portée, immédiatement après la clé. Elles affectent toutes les notes du même nom que la ligne ou l'interligne où elles sont placées, et ce, pendant toute la durée du morceau. Les altérations accidentelles qui sont placées immédiatement devant les notes qu'elles affectent. Ces dernières n'ont d'effet que dans la mesure où elles sont placées. 6. Ton et demi-ton
Le demi-ton est la plus petite distance entre deux notes dans la musique occidentale.
Il y a deux espèces de demi-tons, le demi-ton chromatique et le demi-ton diatonique.
Le demi-ton chromatique se place entre deux notes qui se suivent et qui portent le même nom, mais dont l'une est altérée.
Exemple:
Le demi-ton diatonique se place entre deux notes qui se suivent et qui n'ont pas le même nom.
Exemple:
Le ton est contitué de deux demi-tons, l'un chromatique et l'autre diatonique.
Exemple:
La distance entre Do et Ré est égale à un ton. Il y a un demi-ton chromatique entre Do et Do# et un demi-ton diatonique entre Do# et Ré.
D'un point de vue pratique, le demi-ton chromatique et le demi-ton diatonique sont égaux. Cependant, d'un point de vue théorique, ces deux demi-tons ne sont pas tout à fait égaux. La distance entre un demi-ton chromatique est légèrement plus grande que la distance entre un demi-ton diatonique.
En fait, un ton peut être divisé en 9 parties égales et chacune d'entre elles est appelée un comma. Ainsi, un ton est contitué de 9 commas. Le demi-ton chromatique équivaut à 5 commas et le demi-ton diatonique équivaut à 4 commas.
Exemple:
Sur les instruments à clavier comme le piano, l'orgue, ou la guitare, le demi-ton est tempéré, c'est-à-dire que le ton est divisé en 2 demi-tons égaux de quatre commas et demi chacun. Sur un piano ou sur la guitare, un Do dièse et un Ré bémol sont joués sur la même touche ou dans la même case. Pour cette raison, ces instruments sont qualifiés d'instruments tempérés ou à tempérament. Le tempérament consiste à diviser un octave en 12 demi-tons égaux.
7. DEGRES
Chaque note de la gamme peut être numérotée à l'aide de chiffres romains. En musique, cette numérotation porte le nom de degré.
Chaque degré de la gamme porte un nom spécifique et a un rôle bien déterminé.
8. INTERVALLES
Un intervalle est la distance qui sépare deux notes ayant des positions différentes sur la portée.
Exemple: L'intervalle mélodique fait entendre les deux sons successivement.
L'intervalle mélodique ascendant est celui dont la note inférieure est écrite la première.
Exemple:
L'intervalle mélodique descendant est celui dont la note supérieure est écrite la première.
Exemple:
Généralement, un intervalle se mesure toujours de façon ascendante, c'est-à-dire du grave à l'aigu.
L'intervalle harmonique fait entendre les deux sons simultanément. Il se lit toujours de façon ascendante, c'est-à-dire de bas en haut.
Exemple:
Le nom d'un intervalle est directement lié au nombre de degrés qu'il contient. Par exemple, l'intervalle formé par 3 degrés se nomme tierce, l'intervalle formé par 4 degrés se nomme quarte et l'intervalle formé par 6 degrés se nomme sixte. Cependant, le nom d'un l'intervalle ne peut indiquer à lui seul le nombre de tons et de demi-tons contenus dans cet intervalle.
Exemple sans qualification:
La composition d'un intervalle, c'est-à-dire le nombre de tons et de demi-tons qu'il contient, sert à déterminer sa qualification.
La qualification d'un intervalle:
Lorsqu'une quarte augmentée est constituée de 3 tons on emploie le terme triton pour la désigner.
L'intervalle simple ne dépasse pas l'étendue d'une octave juste. Les intervalles simples sont la seconde, la tierce, la quarte, la quinte, la sixte, la septième et l'octave.
L'intervalle composé dépasse l'étendue d'une octave juste; il peut être redoublé, triplé, quadruplé, etc. Les intervalles composés sont la neuvième, la dixième, la onzième, la douzième, la treizième, la quatorzième, la quinzième, la seixième, la dix-septième, etc.
Pour redoubler un intervalle, on peut déplacer la note supérieure de l'intervalle simple à l'octave supérieure.
Pour redoubler un intervalle, on peut aussi déplacer la note inférieure de l'intervalle simple à l'octave inférieure.
Pour trouver l'intervalle composé d'un intervalle simple, il faut ajouter 7 degrés au nombre représentant l'intervalle simple.
Pour trouver l'intervalle simple d'un intervalle redoublé on doit enlever 7 degrés à l'intervalle redoublé.
Pour tripler ou quadrupler un intervalle simple, on déplace sa note supérieure à deux ou trois octaves supérieures, ou sa note inférieure à deux ou trois octaves inférieures.
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