Le Théâtre à l'Italienne ( XIV°-XVI°)
Inspiré du théâtre romain,
Théâtre clos et couvertUn modèle scénographique : la salle à l'italienne Renouer avec le modèle antique
Le premier grand tournant de la scénographie du théâtre occidental se situe à la Renaissance, avec l'avènement de la salle et de la scène à l'italienne. Dans le courant de théories artistiques préconisant de renouer avec l'inspiration des Anciens, la publication en 1486, des traités de Vitruve, ingénieur et architecte romain du siècle d'Auguste, sera influente. Ces conceptions déterminent de nouvelles orientations architecturales pour la construction des théâtres, matérialisées notamment par Andrea Palladio (1508-1580), lors de la réalisation du théâtre de l'Académie olympique de Vicence, commencée en 1580. Pourtant son organisation scénique ne répond pas plus que les mansions (cf. THÉÂTRE MÉDIÉVAL : Chacun des lieux juxtaposés du décor simultané où se déroule tour à tour une scène) au besoin d'unité et maintient des décors multiples ou juxtaposés.
La scénographie élaborée en cette période, puis à travers ses évolutions et variations jusqu'au XIXe siècle en Europe, se fonde sur des décors en perspective, que ce soit à travers l'utilisation de toiles peintes ou d'éléments construits. Ces décors sont spécifiques aux genres dramatiques – tragédie, comédie ou pastorale –, leur mise en perspective s'organise à partir du point idéal des lignes de fuite, couramment appelé « l'œil du prince », en fonction de la place occupée dans la salle par les dignitaires.
C'est un autre architecte italien, Sebastiano Serlio (1475-env. 1554), auteur de traités d'architecture et de perspective, qui, à partir de 1540, va jeter les bases de ce qui allait être un modèle théâtral durant des siècles, avec notamment l'instauration d'une opposition entre la salle et une scène aménagée – jusque dans son plancher incliné – pour créer l'illusion à travers le jeu de la perspective.
Théâtre de Serlio - plan et élévation. Livre II - 1545 |
La scénographie élaborée en cette période, puis à travers ses évolutions et variations jusqu'au XIXe siècle en Europe, se fonde sur des décors en perspective, que ce soit à travers l'utilisation de toiles peintes ou d'éléments construits. Ces décors sont spécifiques aux genres dramatiques – tragédie, comédie ou pastorale –, leur mise en perspective s'organise à partir du point idéal des lignes de fuite, couramment appelé « l'œil du prince », en fonction de la place occupée dans la salle par les dignitaires.
ou pastorale –, leur mise en perspective
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